jeudi 27 décembre 2012

Arrivée 6h52 heure locale

Nous avons eu une journée hyper chaude, avec un vent forcissant doucement, nous permettant de faire de la route sous spi mais pas tout à fait sur le cap, à tel point que nous nous attendions à devoir empanner dans la nuit.
En fin de journée, la mer s'est formée, permettant de se faire plaisir avec les derniers surfs. Nous avons franchi la barre des 100 milles pile poil au moment de l'apéro! Sur cette bonne lancée, nous nous sommes tâtés "garder le spi ou pas cette nuit?". D'un côté, il y avait le souhait d'assurer l'arrivée à l'heure à Saint-Martin, de l'autre, un petit côté superstitieux (ou simplement raisonnable?) nous enjoignait de ne pas tenter le diable. Finalement, le vent forcissant et le ciel se couvrant largement de nuages, nous décidons d'affaler le spi et d'envoyer la trinquette. Le vent monte alors jusqu'à 21 noeuds dans les pointes entre 22h et minuit, et oh! la bonne surprise, adonne tellement qu'il nous remet sur le cap direct au travers / grand largue!! A minuit, il nous reste 80 milles à parcourir: l'indicateur fixé par Pascal est au vert, contrat rempli! En deuxième partie de nuit, le vent, tout en restant fort, a de nouveau refusé. Mais ce n'était pas plus mal, on aurait été
beaucoup trop en avance!

Après les dernières parties de belote endiablées par la verve de Gilles, les taquineries de Pascal, les facéties d'Etienne et le très appliqué Patrick G, on peut dire qu'un équilibrage du nombre de victoires s'est opéré, et que comme pour l'école des fans, tout le monde a gagné, surtout la bonne ambiance qui règne à bord.

Nous sommes entrés dans la marina d'Oyster Pond peu après le lever du jour, tout était très calme. Nous avons commencé par prendre un super petit déjeuner buffet à volonté, en lisant vos commentaires, nous avions hâte! Il nous faut maintenant ranger nos affaires, nettoyer le bateau de fond en comble, et nous aussi, avant de prendre nos avions respectifs en début d'après-midi.

Je voulais profiter de ce dernier message pour vous remercier, amis, collègues, voisins, rencontres aux escales prévues et non prévues, partenaires (Arnaud, Christophe, Aymeric, Gilles, Pierre, Thierry, Bastien, Laurent, Albert, ......) et surtout nos familles pour nous avoir soutenu dans ce projet qui n'a pas toujours été simple. Vos commentaires sur le blog, et le nombre important que vous étiez à nous suivre sur la carte nous ont beaucoup touché et nous ont permis de garder le moral pour aller jusqu'au bout de cette aventure. Enfin remercier tout l'équipage qui m'a suivi dans ce projet, qui a toujours été solidaire dans toutes les circonstances, et a réussi malgré nos différences, à créer un groupe où chacun a trouvé sa place naturellement. Je pense que chacun en ressort un peu changé. Enfin une pensée toute particulière à Pierre-Yves qui nous a beaucoup manqué, mais je suis sûr que tu seras de la prochaine aventure.
Bonne fin d'année à tous, et encore merci, merci, merci.
Pascal

mercredi 26 décembre 2012

Les derniers milles

Nous espérons avoir géré une dernière "molle" cette nuit, au moteur, afin de récupérer du vent au petit matin, et de garder notre estimation d'arrivée pour le jeudi 27 vers midi UTC (soit 8h heure locale). Notre estimé Pierre-Alexandre a de nouveau été mis à contribution pour garder le cap, il est vraiment très fort. Nuit au moteur = quart allégé (1 personne à la veille au lieu de 2) toujours très apprécié de tous. Le plus difficile est de trouver le sommeil avec le grondement du moteur.

Hier soir, une bonne soupe à la bisque de homard avait été préparée avec amour par les Patrick et prête à consommer à l'extérieur sous une lune splendide. Le parcours entre la cuisine et l'extérieur est toujours périlleux en mer, alors si en plus une poignée de la cocotte lâche en chemin, vous retrouvez une soupe étalée à l'intérieur du bateau !!!! Finalement, après nettoyage, cela s'est fini par une soupe de potiron arrivée à bon port dans nos auges et sous une lune toujours aussi brillante.

La journée sera consacrée au rangement et nettoyage du bateau, aux bagages. Une ambiance de fin d'aventure qui nous rend un peu triste, mais aussi très heureux, car nous allons retrouver nos familles, nos amis, nos collègues, notre vie de terrien avec tous ses plaisirs.

mardi 25 décembre 2012

Noël marin, Noël serein

Après une période d'incertitude, car le vent a forci à la tombée du jour en faisant pas mal gîter le bateau, puis est tombé d'un coup imposant à l'équipage des manoeuvres le temps qu'il se rétablisse, nous avons fait notre dîner de Noël dans le cockpit de Maluel pendant que Pierre-Alexandre barrait. Au menu, pour l'apéritif du champagne M & C (acheté à Funchal en vue de fêter l'arrivée...) accompagné de pistaches, olives aux anchois de Funchal, et des croûtons aux oignons (malgré une forte consommation de croûtons à bord, il en reste toujours dans les rangements...). Le repas, plus simple, était composé d'une soupe de carottes avec... des croûtons bien sûr!
Durant l'après-midi consacré à la décoration de l'intérieur du bateau, par Pascal, avec un vague sapin en couverture de survie du plus bel effet, nous avons poursuivi nos parties de belote. Les compteurs commencent à s'inverser: Etienne et Pascal se sont pris deux défaites d'affilée contre Patrick G. et Gilles, qui gardent un triomphe modeste, Pascal et Etienne restant vainqueurs au global.
Aujourd'hui 25 décembre et jour de Noël, c'est jour de repos (!), avec au programme préparation de notre déjeuner de Noël dont nous vous livrons en exclusivité le menu: toasts de sardines natures et au piment, suprême de volaille à la sauce royale et penne rigate, cocktail de fruits, chocolats, calva (de chez Lemorton, bien sûr!). Le déjeuner s'annonce alléchant et sera suivi (et précédé) de la maintenant traditionnelle belote!
Pendant ce temps, le barreur de quart, sous spi, aligne les milles qui nous séparent de Saint-Martin. Encore un petit effort, nous y arrivons. Et chacun de commencer à imaginer la vie après Maluel: le retour dans nos familles, un lit avec couette et oreiller et une nuit complète, des toilettes qui ne bougent pas et où l'on n'est pas obligé d'avoir les mains suspendues au plafond pour tenir, une douche à l'eau douce, l'assise moëlleuse d'un fauteuil, une viande saignante avec des frites, un bon fromage et un bon vin, une cuisine ou l'on peut à la fois faire cuire du riz et une omelette en même temps, des mets oubliés comme du foie gras ou une bonne langouste... En revanche, on veut bien conserver la température d'ici.

lundi 24 décembre 2012

Joyeux Noël!

Et voici Noël que nous allons fêter à bord. Exciting! Nous sommes tellement loin de l'ambiance des fêtes de fin d'année en France: décorations dans les maisons ou dans les rues, chants ou musique de Noël... Quelles décorations installer à bord, quels cadeaux? Nous pensons faire un sapin avec une couverture de survie et des guirlandes avec nos flashlight, et même utiliser un lot de voiles laissées par Marc à l'avant du bateau pour nous confectionner des cadeaux à échanger. Elles ont l'air d'être en mylar, nos présents n'en seront que plus beaux ;-)... Entre température et spécificité du cadre, il est difficile de nous mettre dans l'ambiance des Noël que nous avons l'habitude de passer en famille en France... Un vrai dépaysement dont nous faisons l'expérience imprévue cette année, avec une certaine nostalgie de nos vies respectives, les fêtes en famille représentant une habitude qu'il est difficile de changer et surtout de vrais moments de bonheur... Bons préparatifs à tous!

Un quart de nuit : pas toujours facile de se faire réveiller à minuit alors que l'on dort depuis 2 heures, mais après l'effort du réveil, de se vêtir et de mettre son gilet, on se retrouve assis à l'arrière du bateau dans la pénombre de la lune à écouter glisser le bateau en toute quiétude à 9 noeuds sous spi sur une mer calme, quel pied... on aime ces moments privilégiés où l'on semble être seul au monde dans ce paysage de bleu nuit extraordinaire. C'est bon, c'est bon, c'est bon. J'y retourne pour en profiter un maximum.
Malgré tout, par une nuit couverte, il n'est pas facile de barrer sans repère visuel autre que la NKE. Quelques faseyements agrémentent le silence relatif de la nuit. Le jour se lève ce matin vers 9h45 par un rougeoiement flamboyant qui embrase l'arrière du bateau. Amélie qui barre depuis un long moment est contente de passer le relais.

Après un trèèèès long bord de portant tribord amure, nous avons décidé d'empanner ce matin en faisant le constat qu'a priori les deux bords étaient aussi rapprochant l'un que l'autre, et que le bord babord amure nous permettrait peut-être de trouver des vents un peu plus favorables... Réveil musculaire pour tout l'équipage, et une cocotte plus tard, nous découvrons que le bord babord est en fait beaucoup plus confortable: nous sommes à 120° du vent sur la route directe, à une vitesse de 8,5 noeuds! Damned, on était limite hors cadre!! Notre espoir renaît et notre cou se détend.

Merci à nos familles de ne pas oublier de mettre nos souliers sous le sapin. Bon Noël à tous et que la fête soit joyeuse.

dimanche 23 décembre 2012

Nuit sous spi

Après avoir pratiqué le rodéo sur les vagues pendant 2 jours, le vent sifflant à nos oreilles et des embruns plein les yeux, le changement de style est radical et comme qui dirait: j'préfère c't'ambiance! Nous voici maintenant entre le travers et le grand largue par une mer belle. Si nous craignions que le vent nous fasse défaut, la réalité est plus positive: nous naviguons entre 6 et 15 noeuds ce qui nous permet d'atteindre des vitesses entre 5 et 10 noeuds. La navigation de nuit sous spi est particulièrement intéressante bien que fatigante. Sous l'éclairage de la lune, ou plutôt demie-lune que nous sommes ravis de retrouver, le barreur est attentif au mouvement et à l'assiette du bateau ainsi qu'au comportement du spi. Les yeux rivés sur le guindant - enfin, nous pouvons décrocher de la lueur blafarde et orangée des écrans de navigation! - nous surveillons le comportement de cette lèvre qui nous révèle s'il faut lofer ou abattre afin de garder toute la pression dans le spi.
Pas simple, la nuit n'aidant pas l'analyse de ce comportement. Mais après maintenant près de 3-4 semaines de mer, même les néophytes du spi sont devenus des experts, lofant et abattant continuellement afin de faire avancer le bateau au maximum de sa vitesse. Il faut faire preuve de finesse et de délicatesse dans la tenue de la barre: chaque mouvement est important et s'il est trop brusque, le fragile équilibre trouvé (surtout par moins de 5 noeuds de vent) sera perdu et nécessitera un gros travail pour le retrouver et relancer le bateau.
La lune est magnifique et la visibilité excellente. C'est un vrai régal de sentir le bateau et de se situer grace aux reflets sur l'eau. Avançant à 7,5 noeuds sur une mer argentée, nous écoutons les filets d'eau glisser le long de la coque: de vrais instants privilégiés qui resteront gravés dans nos souvenirs.

Alors que nous sommes en plein océan et que la température de la journée avoisine les 30°, comment imaginer que nous sommes en période de l'Avant et que Noël est dans 2 jours! Coupés du monde, ou presque, notre notion du temps ne tient qu'à l'enchaînement draconien des quarts sur la base du planning en heures UTC: pas de son de cloches, pas de JT, pas de RDV ou de réunion... le temps à bord de Maluel est notre propre temps. Les heures UTC ne sont que des indicateurs, le soleil faisant le reste pour indiquer le moment des repas ou des apéros: maintenant, le soleil se lève à 9h-9h30 UTC et se couche dans les mêmes heures le soir. Coupés du monde donc: pas d'informations politiques, économiques, sociales, sportives... même si cela ne nous manque pas spécialement, nos lectures à bord nous rappellent régulièrement des questions du quotidien: quid de la Syrie? Quid des frasques politiques françaises? Quid des derniers potins?!... Toutes nos questions restent gelées aux dernières no
uvelles que nous avions pu lire lors de notre escale forcée à Roscoff et aux quelques unes que nous avons eu à Madère.

Hier, samedi soir oblige, ambiance night club, ou plutôt soirée privée vu le nombre d'invités. C'est vrai, l'accès au club est un peu éloigné et même s'il y a beaucoup de place de parking, le carré VIP est très restrictif. Pas de sono ce soir, c'est le DJ Gilles qui est à la guitare accompagné par nos voix qui sont souvent plus proches de celles des mouettes que de celles des petits chanteurs à la croix de bois! L'ambiance est de folie, digne des soirées de David Guetta (il ne manquait que la mousse)... En plus, open bar toute la soirée! Mais soyez rassurés, vu la quantité limitée du stock derrière le comptoir, il n'y a pas besoin de désigner un "capitaine de soirée" pour rentrer... Cela dit, avec les 2 marches à descendre pour rejoindre les banettes, on n'est jamais assez prudent... Et dire qu'il a fallu atteindre la date de fin théorique de notre périple pour enfin vivre cela! Dans la version idéale, nous devrions travailler notre répertoire depuis au moins 10 jours déjà!

23 heures: extinction des feux, et gestion des quarts de nuit plus ou moins compliquée selon les équipiers. On se demande quand même comment notre organisme va réagir au retour à une vie plus normale concernant le sommeil. En tout cas, la 1ère nuit complète, dans un vrai lit, sera appréciée par tous... avec douche chaude et croissants frais au réveil (à bon entendeur... :) ).

samedi 22 décembre 2012

Un peu de répit

Ouf, la bascule a enfin eu lieu après 4 heures de route nord, cap au 260° après le virement de bord, ce qui est quasiment la route directe. Maintenant, l'inconnu est la force des vents pour nous accompagner jusqu'à St Martin (GRIB nous annonce un vent faible au portant..... à voir). Nous attendons impatiement que le vent continue de passer au nord-ouest pour quitter l'allure trop près du vent et son instabilité, à un travers voire largue toujours plus agréable (et si en plus le soleil revient... mais bon, on ne va pas en demander trop... mais ce serait cool quand même).
Nous devions arriver ce jour à notre destination, mais le retard de 4 jours pris au départ (matériel, météo...) n'aura pas été rattrappé faute à un anticyclone qui nous a barré la route pour aller aux Canaries, ce qui nous aurait permis de descendre chercher les alizés. Faute également à des vents faibles après Madère puis mal orientés, surtout ces dernières 48 heures. A ce jour, nous ne prévoyons pas une arrivée avant le 27 décembre, à confirmer dans les jours à venir en fonction d'éole qui est bien entendu notre seul moteur.
Ce matin, nouvelle ambiance. Le vent est retombé à 10 noeuds et le lever de soleil est sublime sur une mer avec une houle de 3/4 m. Nous ne sommes que trois à profiter du spectacle car le reste de l'équipage profite de la nuit redevenue calme pour récupérer. Les organismes ont été mis à rude épreuve par ces deux journées de près. Nous n'avons que très peu mangé, plutôt grignoté car personne n'avait le courage ou l'envie de préparer un plat collectif. Les rebonds incessants sur les vagues rendaient de toute façon toute cuisson impossible. Le petit déjeuner fut salvateur et l'ambiance retrouvée. Peu à peu les dormeurs sont sortis, et c'est au complet que nous avons envoyé le spi... Une fois la navigation mise en place et la pile à combustible rechargée par Pascal, séance de douche à tour de rôle sur le pont. Chacun s'asperge avec des sceaux et se frotte avec délice. C'est fou comme des gestes quotidiens peuvent être agréables, même à l'eau de mer! On peut supposer que le déjeun
er, préparé vers 15h UTC, va être copieux et apprécié par tous; quoique nous n'avons presque plus de produits frais, et la dernière bouteille de lait a été ouverte ce matin. Vu la température du frigo, elle ne passera pas la journée avant de se transformer en yaourt!
Nos horaires sont de plus en plus décalés du fait du passage des méridiens, et le soleil s'est levé ce matin vers 9h45, même si la clarté était revenue plus d'une heure avant.
Peu de vent annoncé jusqu'à demain soir, ensuite, cela devrait forcir pour nous emmener vers St Martin (patience, patience...).

vendredi 21 décembre 2012

La solitude du barreur de nuit

30 noeuds de vent, la lune a disparu et il fait nuit noire. L'équipier de quart avec moi somnole doucement, le bateau tape et tremble de partout. A l'intérieur, le reste de l'équipage tente de dormir. Les seules indications sont données par les écrans jaunes orangés de la NKE. Entre 40 et 45° du vent, quand le bateau prend les vagues de face, il monte et redescend dans un fracas résonnant.
Seul à sa barre, l'homme de quart domine les flots par intermitence du haut des vagues, mais pour ensuite redescendre très vite dans les creux. Réalisant un véritable rodéo sur une mer bien formée, le barreur veille au milieu de cet océan mouvementé. Le vent siffle à ses oreilles, donnant une impression de grande vitesse alors que, notre voilure réduite au maximum, nous n'avançons qu'à 7 ou 8 noeuds. Avec si peu de toile, difficile de sentir parfaitement le bateau ce qui oblige à garder un oeil sur la mer afin d'anticiper les vagues et l'autre sur les écrans sur lesquels défilent les chiffres numériques du cap, de l'angle par rapport au vent et de la vitesse du vent. 27, 32, 35, voire même 45 noeuds de vent s'affiche tour après tour. Le barreur, tenant fermement sa barre, renfoncé sous sa capuche de ciré, suit son cap, attentif à chaque mouvement du bateau afin d'éviter qu'il tape lorsque qu'il redescend dans un creux. A l'intérieur, aucune conversation n'est possible car la
concentration et le bruit empêchent les échanges. Avec nos horaires décalés par le changement de fuseau horaire, le jour ne se lève qu'à 9h UTC et de plus en plus tard.

Fuite au Sud

Au début de journée, nous marchons au cap 330° en s'enfonçant dans la dépression annoncée à 20/25 noeuds, dans le but de virer lorsque le vent passera de Ouest à Nord Ouest - Nord Nord Ouest. Au fil de la journée, la mer se forme de plus en plus et le vent forçit progressivement à plus de 30 noeuds. En croisant un porte conteneur, Patrick D. prend contact avec lui par VHF pour vérifier nos informations météo, car nos fichiers GRIB (Grande Rareté en Informations Bonnes) ne sont pas en adéquation avec ce que l'on constate autour de nous. Le cargo nous annonce une forte activité dans la dépression avec des vents à plus de 35 noeuds et des creux de 5 à 6 mètres. Après concertation de l'équipage, la décision est prise de redescendre vers le sud même si cela n'est pas le bord rapprochant de la destination finale afin de se mettre en sécurité tant pour l'équipage que pour le bateau.
La nuit fut très agitée, le sommeil a été trouvé très difficilement voire pour certain pas du tout. Au matin, l'option à l'air de porter ses fruits, le vent se calme, et passe progressivement au Nord Ouest ce qui nous permet de prendre une route plus directe, mais toujours au près dans une instabilité pas très agréable.
Les conditions se sont améliorées dans la matinée, cependant le vent ne prend pas une orientation très favorable...