lundi 10 décembre 2012

Transatlantique : Part 2

C'est reparti. Le rythme de notre traversée reprend doucement avec les quarts qui se succèdent les uns aux autres. Après ces deux derniers jours intensifs, nous sommes contents de pouvoir à nouveau nous poser dans les banettes au milieu de la journée! Nous avons amélioré le déjeuner avec des produits frais, mais sommes restés fidèles à la traditionnelle soupe du dîner.
Les conditions du départ, comme prévu, ne sont pas idéales. Le vent se fait désirer et manque de stabilité. Un nouveau record vient d'etre battu : Etienne a, sur son quart de barre (1h30), procédé à 5 virements, ce qui doit correspondre, à peu près, au nombre de virements réalisés depuis le début de notre périple.
Le vent est complètement tombé au coucher du soleil, nous avons mis le moteur pour la nuit. Le fichier météo d'hier soir confirmait ce que nous avions vu: nous devrions avoir un peu plus de vent dans la matinée, puis nous risquons à nouveau de passer une nuit sans. Mais notre option devrait nous permettre de récupérer ensuite un vent soutenu (20 noeuds) de secteur nord-est pour enfin nous accompagner vers les Antilles. Nous attendons avec impatience le moment de télécharger une nouvelle météo, car ce qu'elle prévoit diffère pas mal de notre réalité. Depuis le début, nous avons des décalages sur l'orientation du vent, mais là, on a également atteint un autre record...
Les quarts se sont donc succédés, dans une nuit noire, avec le ronronnement du moteur, peu propice aux discussions entre équipiers pour refaire le monde. On cherche donc à s'occuper différemment. Pascal s'est quant à lui employé à se réchauffer en dansant au rythme de la musique dans ses oreilles. Ce serait marrant d'être tous les six de quarts la nuit, on verrait peut-être du hip hop d'un côté, de la valse de l'autre...
Dans le registre hygiène et beauté, malgré l'ambiance bonhommes de neige lumineux et bonnets rouge à pompon de Funchal, il est apparu nécessaire aux équipiers d'éviter de ressembler au Père Noël : quelques ajustements sur des barbes qui commençaient à être très prépondérantes ont donc été opérés. Amélie ne comprend pas pourquoi il n'était pas plus simple de tout couper, les explications sont restées peu convaincantes...

Point avitaillement : outre le réapprovisionnement en eau, l'étape madérienne nous a permis de recharger du "frais" et quelques autres mets qui agrémenteront notre quotidien. Le rayon légumes n'étant pas particulièrement beau, nous nous sommes contentés du strict nécessaire : carottes, concombres... bref, du facile à préparer et qui se conserve plutôt bien. Le rayon fruits était plus attractif : ananas, clémentines, pommes, bananes... et même des fruits locaux comme l'annuka, sorte de pomme à la peau écaillée et dont la chair blanchâtre a séduit Gilles, qui a fait office de goûteur.
Au-delà de ces produits frais, la liste de course préparée à l'avance n'a pas pu être complètement suivie, principalement du fait de la confrontation entre nos coutumes alimentaires françaises et celles portugaises et sûrement locales. Le coté insulaire n'arrangeant rien à tout cela. Mais loin de nous en plaindre, nous avons au contraire enrichi notre liste initiale de produits locaux comme les pulpicos à l'huile ou encore des fromages de vache (locale?!), de chèvre ou de brebis en tout genre.

Le vent est revenu ce matin vers 9 heures, nous avons coupé le moteur et sommes repartis, enfin seulement portés par des vents plutôt faibles de 9 à 10 noeuds.
Le moral est bon malgré notre piètre moyenne. Ce matin, au petit déjeuner, Patrick D. nous a fait des oeufs brouillés au fromage et l'ambiance est de suite montée d'un cran. Le soleil est au rendez-vous et nous nous laissons tranquillement bercer par le bruit de la mer caressant notre coque.
L'air reste cependant assez frais et la polaire reste de mise.Dans le cockpit, Etienne prépare une petite mayonnaise maison, histoire de déguster des oeufs mimosas pour le déjeuner.

7 commentaires:

  1. Merci et encore merci pour tous ces posts. Même à terre, nous sentons le tangage du bateau, l'odeur du jambon serrano et du moteur, l'ambiance sur le pont ou dans le cockpit.

    On prie (ou presque) pour que le vent se lève !

    Tiph

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  2. Super tous ces posts, on vit grâce à vous une transat par procuration...
    Pleins d'ondes positives pour que vous touchiez bientôt un peu plus de vent mais pas trop quand même !

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  3. An espérant que le bon vent va enfin arriver,gardez le cap, merci pour toutes ces news, on a l'impression d'être sur le pont avec vous...
    Allez a +
    Manou

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  4. BON VENT A TOUS AUX ANTILLES IL FAIT TRES BEAU MON FRERE ET MON FILS EN ARRIVE ALORS GARDEZ LE CAP SURTOUT AVEC UN PEU DE VENT CA IRA PLUS VITE.

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  5. Grace à la photo de Funchal, j'ai découvert que mon époux s'était transformé en Capitaine Haddock ( avec le système pileux qu'il possède,ce n'est pas étonnant) plutôt qu'en Père Noël, mais esthétiquement c'est moins heureux que dans les années 80!!!
    En tous cas, l'équipage ne semble pas trop fatigué.
    On souhaite que Zéphyr se lève et vous accompagne suffisamment pour la "grande traversée" + quelques bars pêchés à la ligne (de traine?) pour faire passer le restaurant du bord de 2 fouchettes à 3 fourchettes.
    Bisous aux 2 Patrick et amitiés au reste de l'équipage

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  6. Bien d'accord avec les autres commentaires : on s'y croirait ! J'espère que les vents vous seront favorables les prochains jours, afin de vous porter sans encombres jusqu'aux Antilles.
    Pour améliorer l'ordinaire, je recommande la pêche aux crabes et aux poulpes (Amélie est une spécialiste).
    Bon vent et à très vite,
    Hélène

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  7. Quelle joie d'avoir encore de vos nouvelles, moi qui pensait que ce serait silence radio après l'escale de Madère !!

    Mais que font les Alizés ???
    J'espère que vous allez bientôt choper le flux et que l'Alizé au "caractère lisse, poli et délicat de ces vents mesurés qui soufflent avec régularité, ni trop ni trop peu, plus ou moins languides ou vigoureux selon les saisons" vous mènera rapidement aux Antilles (tous les blogs des motivés comme vous qui ont fait une transat à cette époque de l'année, ont mis en moyenne 16 jours....)

    Peut-être votre allure est-elle enfin propice à la nouvelle ligne de traîne qu'Etienne n'aura pas manqué d'acheter à Funchall ???
    Histoire d'agrémenter de produits frais vos déjeuners...ou diner avec une bonne soupe de poisson...hein Titinou ??? Manquera que la rouille de la Belle-Isloise ;-) !!

    En tous cas, un grand merci pour votre blog (seul regret que tous mes commentaires précédents ne soient pas passés avec l'iphone...), continuez à nous faire vivre votre aventure et je vous jure qu'on adore vous lire bien au chaud chez nous !!! Enfin chaud... plutôt bien tranquillou dans nos maisons !!
    Et vraiment Dolink c'est trop bien !

    Prenez soin de vous et bonne nav

    Topette et gros baisers à mon titinou de sa ptite soeur

    Soussoulle

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